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lundi 14 mars 2022

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2022, Le Télégramme, 1er mars 2022

 

LE TELEGRAMME                           1er mars 2022                   page 5

Dinan

Des Amis du patrimoine deux fois plus nombreux !

CHAQUE ANNÉE, LA SAMB OFFRE UNE CINQUANTAINE D’ACQUISITIONS À LA VILLE DE DINAN. CERTAINES TROUVENT PLACE À LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE, AFIN D’ALIMENTER LE FONDS PATRIMONIAL. LE TÉLÉGRAMME/BENOÎT TRÉHOREL

Chargée d’alimenter le fonds historique et patrimonial de Dinan, la SAMB connaît un nouvel élan. Née en 1908, l’association fourmille de projets en réflexion. Parmi eux : un événement national autour du piano.

1 DES DONS EN MASSE

En une année, la Société des Amis du musée et de la bibliothèque de Dinan a doublé le nombre de ses adhérents: de 53 fin 2020, il caracole actuellement à 115. Un hasard ? Pas vraiment. « On a fait le choix d’adresser un courrier papier individuel à tout notre réseau, en expliquant le rôle de la SAMB, sa situation et son fonctionnement », résume Francis Cauwel, secrétaire. Un gros effort financier et organisationnel qui a finalement payé. Cette recrudescence des adhésions a en effet galvanisé les dons (3 000 € en 2021). À l’heure du bilan financier, la structure se réjouit d’afficher des ressources en hausse: 5 000 €, dont 2 000 € au titre d’une subvention de la Ville de Dinan.

2 RECONNUE D’INTERET GENERAL

La SAMB est-elle devenue richissime ? Non, loin de là. «Avec la cinquantaine d’acquisitions qu’on a réalisées, le financement des actions culturelles et le coût des centaines de courriers envoyés, nos dépenses s’élèvent à 4 000 €. Ce n’est donc pas une année faste économiquement parlant. En revanche, ça nous donne un nouvel élan ». D’autant que le label « association d’intérêt général », attribué en 2021, permet d’augurer une augmentation des dons, lesquels sont désormais déductibles des impôts.

 

3 Coup d’accélérateur

Héritière de la Société des Amis des arts de Dinan, créée en 1908, la SAMB (nom qui date de l’après6-guerre) a clairement développé sa communication en 2021. Au menu : la création d’une page Facebook régulièrement nourrie (475 abonnés), l’alimentation de l’encyclopédie libre en ligne « Wikipédia » sur son volet relatif au patrimoine de Dinan, ou encore la publication numérique d’un bulletin mensuel sur l’actualité de l’association, ainsi que ses savoirs en matière de culture et de patrimoine local.

4 Des projets en réflexion

Outre la tenue de ses actions (documents offerts à la Ville de Dinan, balades commentées, etc.), et la

veille sur les objets qui présenteraient un intérêt pour le patrimoine ou l’histoire de Dinan (de la

fourchette au tableau d’art, en passant par les partitions), la structure planche sur deux projets en

particulier : l’organisation d’un concours de piano, et une action de promotion de la lecture à haute

voix. Enfin, parmi les autres dossiers sur lesquels la SAMB reste force de proposition et de conseil,

auprès de la municipalité : l’emplacement et la structuration du futur musée.

 

Contact : samb.dinan@gmail.com ; site : sambdinan.blogspot.com





ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2022, Ouest France, le 28 février 2022

 

OUEST France                 Lundi 28 février 2022                      Page Dinan et sa région

De Wikipédia à Facebook, la Samb cartonne

Au sein de la Société des amis du musée et de la bibliothèque, des membres font connaître l'association sur les réseaux sociaux. Une stratégie qui a fait bondir les adhésions.

À la bibliothèque municipale, Pascal Destouches et Michel Le Thiec, du groupe en charge de faire connaître les activités  de l’association sur internet.

Durant ces derniers mois, les effectifs de la Société des amis du musée et de la bibliothèque (Samb) de Dinan ont doublé, passant de 53, à 113 adhérents. L'explication est peut-être à trouver dans la mise en valeur de la Samb sur internet.

» Voilà un an, en pleine période de pandémie, la Société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan décidait d'exister sur. les réseaux sociaux », rappelle Lolic-René Vilbert, son président. Une page Facebook, Dinan : Culture Nature et Patrimoine, a vu le jour. Et sur Wikipédia, l'encyclopédie collaborative en ligne, des adhérents se sont lancés dans l'écriture d'articles consacrés à la ville..

Qu'en est-il un an plus tard : « Depuis cette date, 120 posts ont été diffusés sur Facebook, et bon nombre d'entre eux ont retenu l'attention des internautes. » La page de la Samb compte près de cinq cents abonnés.

La recette du flan dinannais

Un post ? Entendez par là une anecdote, une petite histoire, illustrée de photos, que la Samb met en ligne et qui se déguste sur l'écran d'un ordinateur. À ne pas manquer, la recette, extraite d'un ancien cahier de cuisine datée du début du XXe siècle, écrite au porte-plume, qui reprend la préparation du flan dinannais.

Un autre rappelle que le 29 juillet 1909, pour sa 7e édition, le Tour de France est passé pour la première fois à Dinan, au cours de l'avant-dernière étape Brest-Caen, longue de 415 km !

« Repéré par un patrouilleur »

« On continue à alimenter notre page, au rythme d'un à deux posts par semaine, dont beaucoup sont ensuite partagés, précise Pascal Destouches. Celui sur l'incendie des maisons à porches de la place des Merciers, en 1907, a été vu près de quatre mille fois. »

La SAMB dispose dorénavant d'une commission Wikipédia. Le mois passé a vu la diffusion de deux nouveaux articles de l'encyclopédie, mise à la disposition de tous sur internet. L'historien « André Mussat» , par Marie-Claire Mussat et le « Monument Indochine de Dinan » par Pascal Destouches.

Ce dernier article, sur ce monument élevé à Dinan, « à la mémoire des soldats des campagnes d'Indochine morts pour la France » est d'ailleurs révélateur c ment de cette encyclopédie collaborative.

Mis en ligne en novembre dernier « il a été repéré par un patrouilleur explique Michel Le Thiec, lui aussi contributeur régulier. « Ce sont des  bénévoles chargés de contrôler les nouveaux articles. »

Un débat en ligne, ouvert à tous pour un an, a été lancé sur sa valeur.  Et, dans quelques mois, l’article devrait être définitivement adopté.




ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2022, Le Petit Bleu, le 10 mars 2022

 

LE PETIT BLEU                                                                             JEUDI 10 MARS 2022    Page 22       Ville de Dinan

 

PATRIMOINES.      Musée et art contemporain dans l'abbaye ?

 

Le maire l'a évoqué à l'occasion de l'assemblée générale de la société des amis du musée et de la bibliothèque, il y a quelques jours.

Depuis 1947, la Samb poursuit ses actions de rassembler tous ceux qui s'intéressent aux collections du musée et de la bibliothèque.

Après une activité réduite pour cause de pandémie, la Samb se développe et s'organise dans un souci de meilleure efficacité. « De 53 adhérents en 2020, nous sommes passés à 113 adhérents à jour de cotisation en 2021, auxquels s'ajoutent environ 150 sympathisants. La Samb compte aussi 475 abonnés Facebook, un grand succès suite à la création du site en janvier 2021, il y a un an », a rappelé René-Loïc Vilbert, le président, avant de présenter les diverses commissions de la Samb.

 

Le musée dans l'abbaye ?

Au cours de cette assemblée générale annuelle, Didier Lechien a fait une annonce importante : le musée serait transféré à l'abbaye Saint-Magloire de Léhon. « Il y a un an, Roselyne Bachelot la ministre de la Culture, était à Dinan pour lancer la réhabilitation du rempart Nord de la ville en promettant une subvention. Mais cette visite a aussi été l'occasion d'évoquer le futur musée de Dinan. Ce musée devrait trouver place sur le site de l'abbaye de Léhon, auprès d'une école d'arts plastiques et d'une grande salle d'exposition, qui feraient ainsi se côtoyer musée et art contemporain » annonce l'édile. La ministre est repartie de Dinan en emportant le dossier...

 

Un concours de piano Henri Kowalski

La Samb souhaite organiser un concours de piano, qui mettrait en valeur les oeuvres du compositeur qui a longtemps vécu sur les bords de Rance (à Plouër-sur-Rance notamment) dès le printemps 2023, à Dinan. Rappelons que la ville, avec l'aide de la Samb, a acquis le fonds d'archives du pianiste-compositeur Henri Kowalski (1841-1916), dont un ensemble important de partitions qui sont conservées à la bibliothèque municipale.

« Mais ces partitions ne peuvent rester enfermées dans des archives, la musique est un art en mouvement. Ce concours de piano, intitulé Henri Kowalski-Dinan-Côtes-d'Armor. aura pour président d'honneur le pianiste François Dumont, à qui l'on doit un premier enregistrement d'oeuvres d'Henri Kowalski » a annoncé Martine-Jeanne Boulfroy, ex-professeur au conservatoire de Mantes-la-Jolie. « Nous convierons les jeunes virtuoses français pour ce concours d'envergure nationale, et à qui nous demanderons de jouer une pièce de Kowalski et d'autres de leur choix. Ce nouvel événement, complèterait la place de la culture musicale qu'occupe déjà Dinan avec les divers festivals pérennes qui s'y déroulent et les animations dans les quartiers » précise Francis Cauwels, le secrétaire de la Samp. Un groupe de travail planche sur ce projet d'envergure.

 

La lecture à haute voix en ligne de mire

Second projet majeur de la Samb, le souhait de rebondir sur la grande cause nationale voulue par le gouvernement de revenir sur la lecture à voix haute : « Il s'agit de travailler avec les établissements scolaires pour proposer des travaux pratiques sur la voix, la respiration, l'articulation, la prononciation des mots au profit des jeunes. Cela permettrait d'améliorer leurs capacités orales, leur donner confiance en matière d'élocution, tout en lisant des textes qui font partie du trésor du patrimoine » annonce Francis Cauwels. A cette fin, un groupe de travail est mlis sur pied et animé par Martine-Jeanne Boulfroy.

Thierry Giordana (CLP)

 

Repères

Créée en 1947 en lieu et place de la Société des Amis des arts de 1908, la Société des amis du musée et de la bibliothèque contribue à l'enrichissement et à la diffusion des collections de ces établissements. Elle apporte son concours nécessaire à leur développement. La SAMB encourage et favorise toute recherche et réflexion sur la ville et sa région, ainsi que toute initiative de sauvegarde et de mise en valeur de leur patrimoine.





mercredi 15 septembre 2021

Promenade à la Fontaine des Eaux 19 septembre 2021 : la presse annonce l'évènement

 

LE TELEGRAMME,                          Publié le 15/09/2021 à 09h08

Journées du patrimoine :

balade littéraire et musicale à Dinan 

La Société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan propose une balade littéraire et musicale dimanche, à l’occasion des Journées du patrimoine.

 


La Société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan propose une promenade historique, littéraire, musicale et gourmande dimanche, à l’occasion des Journées du patrimoine.

 

Dimanche, la Société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan, invite le public à une promenade de 2 h, de la porte Saint-Malo (rendez-vous à 14 h), à la Fontaine-des-Eaux, en passant par les Combournaises, la chapelle Saint-Joachim et les lacets de la vallée. Une balade qui s’annonce littéraire et musicale, animée par des comédiens et des musiciens, notamment La Note Buissonnière et l’accordéoniste Camille Privat. L’occasion également de découvrir les arbres remarquables qui ponctuent ce cheminement. Un goûter breton récompensera les promeneurs, à l’arrivée de la balade.

 

Notre promenade du 19 septembre 2021 !

 

Journées du patrimoine 19 septembre 2021:

balade littéraire et musicale à Dinan 

La Société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan propose une balade littéraire et musicale dimanche, à l’occasion des Journées du patrimoine.


Voici le flyer annonçant notre promenade !

Il apparaît en cliquent sur le lien en bleu.


Bonne consultation à vous .

Et rendez-vous dimanche 19 à 14 h Porte Saint-Malo.


Bien amicalement,


LA SAMB

vendredi 30 juillet 2021

Ouest-France le 30 juillet 2021. Le secrétaire de la SAMB est interrogé sur la relation entre les arbres et l'Histoire de Dinan

 

Ouest-France, le vendredi 30 juillet 2021, page Dinan et son pays.


À Dinan, les arbres cachent une forêt d'Histoire

Patrimoine

Des stratégies militaires du Moyen-Âge aux aménagements du XXe siècle, les arbres sont des témoins silencieux qui racontent à leur manière des pans entiers du passé dinannais.

Il n'y a pas que sur les pages noircies des livres d'histoire que l'on peut découvrir le passé. Les feuilles des arbres livrent aussi de précieux témoignages. À Dinan, la lecture est fructueuse. La présence de ces plantations n'est pas due au hasard, bien au contraire.

Qu'ils soient isolés ou regroupés sous forme d'ensembles, les arbres relatent la métamorphose de la ville, du bourg médiéval à la cité touristique que l'on connaît aujourd'hui.

Traces du passé militaire

Pour apprécier une majestueuse voûte arborée, rien ne vaut une virée à la fameuse promenade des Petits-Fossés, bordée de platanes. Mais pour se replonger dans le Dinan du Moyen-Âge, il faut imaginer l'allée qui mène au château sans aucune plantation. « À l'époque, le système défensif se résume aux murailles, relate Francis Cauwel, secrétaire de la société des amis du musée et de la bibliothèque de Dinan (Samb). Puis, l'art de la guerre progresse et à la fin du XVe siècle, on considère qu'il faut éloigner les assaillants des murs. »

De grands travaux sont alors déployés pour creuser des douves au pied des murailles. La terre ainsi retirée sert ensuite à créer une butte face au château, formant une contrescarpe qui bloque l'avancée de l'ennemi. Mais cette butte, qui couvre la partie ouest de la ville, ne va pas rester nue. « Dinan étant devenue une place forte, bien équipée militairement, ces aménagements n'avaient plus vraiment raison d'être », rappelle Francis Cauwel.

Au XVIIIe siècle, des figures de la vie municipale vont utiliser l'espace d'une nouvelle façon. Dès 1746, sous l'impulsion du maire Charles Duclos, une double allée d'ormes est plantée aux Petits-Fossés. Progressivement, ce sont près de 3,8 km de chemins arborés qui fleurissent à Dinan, avec les promenades des Grands-Fossés, de La Duchesse Anne et de La Fontaine des-Eaux. « Ces arbres tracent la ville médiévale », résume le passionné d'histoire Francis Cauwel.

Au XIXe , les promenades sont prisées des Dinannais. Le dimanche, on s'y balade. Mais surtout, on s'y montre dans ses plus belles tenues. « Le système défensif militaire est remplacé par un art de vivre », commente Francis Cauwel. Au même moment, la ville s'embourgeoise avec l'essor du commerce. « Cette nouvelle bourgeoisie éclairée est particulièrement tournée vers l'extérieur », note le secrétaire de l'association Samb.

Avec la colonisation, les expéditions vers l'Afrique ou l'Amérique et l'exploitation des matières premières se multiplient. Les arbres s'affichent alors comme des trophées. « Quand on avait fait fortune dans le négoce, on se faisait construire une belle bâtisse et on plantait une essence exotique dans son jardin », appuie Francis Cauwel. Les symboles de « réussite » de l'époque font aujourd'hui la joie des promeneurs.

Certains d'entre eux sont d'ailleurs classés comme arbres remarquables. « Dinan est la ville moyenne qui compte le plus d'arbres ou d'ensembles arborés classés comme remarquables », souligne l'amateur d'histoire. Le Jardin anglais, classé comme ensemble, abrite entre autres l'un des plus vieux et imposants cèdre de l'Himalaya en Bretagne ou un rare ginkgo biloba.

Les séquoias majestueux des Grands-Fossés et de l'Institut médicoéducatif rappellent, eux, des voyages en Amérique du Nord. Quant au sud du continent, on le retrouve dans les araucarias, des emblématiques arbres chiliens plantés dans des jardins privés et au cimetière de la ville. Plus d'une centaine de palmiers chanvres et une poignée d'épatants magnolias s'épanouissent aussi à Dinan, signe d'un attrait pour l'Orient.

Mais dès les années 1950, « la présence de l'arbre recule », signale Francis Cauwel. Depuis, les promenades ont été amputées d'une partie de leurs arbres « pour trouver de l'espace ». La place de ces plantations fait toujours plus débat, en témoignent les récentes discussions autour des tilleuls de la place Saint-Sauveur. Les arbres n'ont donc pas fini de faire l'histoire.

Magalie LETISSIER.








lundi 5 juillet 2021

Un homme passionnant, un documentaire à la hauteur !

 Notre ami Jean-Michel Djian, Dinannais, ancien élève du Lycée de la Fontaine des Eaux et réalisateur de documentaires est à l'honneur :

Jeudi 8 juillet, la chaîne ARTE diffusera son documentaire sur Edgar Morin.

A 23h55 ! Mais disponible d'ores et déjà jusqu'au 5 septembre sur Arte.tv.

Voyez aussi notre page Facebook : Dinan : Culture Nature et Patrimoine.

En introduction, voici un article de Philippe Petit que Gérard Ménard, membre de notre conseil d'administration a repéré pour nous.


EDGAR MORIN : L’HOMME-SIÈCLE.



Intellectuel nomade, ayant traversé plusieurs époques, la vie du grand sociologue et philosophe est un véritable tourbillon. Il fêtera le 8 juillet prochain ses 100 ans. Un documentaire passionnant diffusé sur Arte ce même jour lui rend hommage. À voir absolument.

 Le 8 juillet 2021, on fêtera le centième anniversaire du sociologue et philosophe Edgar Morin que l’on présente ordinairement comme le père de la pensée complexe. Cela mérite une pause. Pour honorer ce cap, Arte diffusera ce même jour à 19 heures un documentaire réalisé par Jean-Michel Djian : « Edgar Morin, journal d’une vie ». Tandis qu’à Cerisy-la-Salle a eu lieu un colloque sobrement intitulé « Edgar Morin, le siècle », du 16 juin au 23 juillet, dirigé par l’historien Pascal Ory et le sociologue Claude Fischler. De son côté, Morin vient de publier « Leçons d’un siècle de vie », qui dispense le lecteur pressé de lire ses mémoires parus en 2019. Il y égrène ses expériences à la manière d’un vieux sage, les pieds sur terre, la tête dans les étoiles (1)

 Venu assister à la projection de ce documentaire, il est arrivé tout sourire ; après la projection, il a simplement dit : c’est bien moi, c’est ma vie. Il faut s’y faire. Voir sa vie résumée en 52 mn, cela doit désorienter. Et pourtant, c’est un format de télévision classique, dans lequel le réalisateur se moule avec aisance. Le montage est plus proche du collage, voire du saut de puces, que du raccord en usage dans une fiction. Mais le résultat est probant. On ne s’ennuie pas. Quiconque ignorerait tout de Morin peut se faire une idée de son parcours grâce à cette plongée intempestive. Qu’il ait les cheveux courts ou longs, une moustache ou pas, le visage creusé ou les joues pleines, Morin traverse les époques en franc-tireur.

 Il eût été impossible de raconter sa vie tumultueuse en un temps si court sans opter pour un découpage abrupt. Seule une série, fortement scénarisée, aurait pu y parvenir. Il fallait faire des choix, décliner les étapes décisives de la vie de ce grand vivant. Il fallait oser le carambolage, superposer les époques. Non pas exhumer le passé, mais le faire résonner. Comprendre ce que fut le 6 février 1934 pour un adolescent féru d’Anatole France, voyant ses camarades de classe s’affronter entre partisans des Croix-de-Feu et soutiens du front socialo-communiste. Voir Berlin en ruines, pour évoquer son premier livre, « L’an zéro de l’Allemagne » (1948), au sortir de ses années de résistance. Faire sentir le rapport complexe de Morin au communisme, ses contradictions, éprouvées par sa lecture de Hegel à vingt ans. Revoir une vieille émission où Morin s’entretenait avec le cinéaste Jean Rouch de leur film « Chronique d’une été » (1960), qui laissait la parole aux ouvriers, paysans, employés, des Trente Glorieuses. Le voir prophétiser l’avènement de la « Terre patrie » (1993), en réponse au cataclysme écologique.

 Tout ces temps réunis en un seul homme dépourvu de certitudes. Car Morin n’est pas seulement le sociologue de la culture de masse des années 1960, l’auteur de « L’esprit du temps » (1962), c’est un fou de connaissance, épris de cybernétique, de biologie, de physique quantique, un enfant de l’Univers. Il faut le voir, dans son appartement de New York, en 1973, quelque peu exalté, après avoir écrit l’introduction de « La Méthode » (1977-2004), son opus magnum, où il devait s’imposer comme chercheur hors catégorie, sans programme, sans projet précis. « Je n’écris pas d’une tour qui me soustrait à la vie, mais au creux d’un tourbillon qui m’implique dans ma vie et dans la vie », écrit-il en 1985 dans le tome 2 de cette somme qui en compte 6. Il fallait faire sentir ce creux.    

 

« Il y a des vies qui brûlent comme du nylon, d’autres comme des bougies », disait Sartre. Morin appartient à la deuxième catégorie. La vieillesse chez lui n’est pas un naufrage. « La vie est cadeau et fardeau », aime-t-il à répéter. Morin n’est pas maître de son image. Mais il a su affronter les controverses. Comme celle que provoqua en 1967, la parution de son livre enquête – il n’a pas pris une ride - dans le pays bigouden, « La métamorphose de Plozévet », qui suscita le mécontentement des habitants de la commune bretonne. Ce livre occupe une place justifiée dans ce documentaire. Il fut réédité en 2013, avec une préface de Morin et une excellente postface de Bernard Paillard.  Morin y saisit sur le vif  «  le raz-de-marée modernisateur qui transforma la France après la Seconde guerre mondiale et avant la crise de la modernité » (2). On manque aujourd’hui cruellement d’affrontements entre chercheurs observateurs et citoyens observés. Morin va au front, comme on va au travail ; il ne se laisse pas démonter.

 Enfant de Salonique, dépourvu d’une identité claire, « avec sa gueule de judéo-espagnol », il n’a eu de cesse de se remettre en question, de voir large. Adolescent inquiet, étudiant assoiffé de connaissance, incapable de choisir une seule discipline, résistant ayant affronté le risque de la mort, chercheur iconoclaste au CNRS, écologiste avant l’heure, danseur émérite, il assume ses contradictions et celle des autres. Morin ne donne pas de leçons, il cherche à transmettre. Il n’est pas de ces vieillards qui vivent dans la survie, il ne vit que pour la transmission. Et son amour pour Sabah Abouessalman, sa dernière compagne, rencontrée par hasard au Maroc en 2009. Par hasard ?

Philippe Petit

(1)  Denoël, 147 p. 17 euros.

(2)  Pluriel, 500 p. 11 euros.


samedi 26 juin 2021

Il faut retrouver les sculptures de la maison Lebouc

 

Ouest-France, dans son édition du 25 juin 2021, page Dinan,

relaie l'appel à l'aide lancé par Yvon Le Corre.

 

Où sont passées les sculptures de la maison Lebouc ?

 

        La Société des Amis du musée et de la Bibliothèque de Dinan lance un appel, pour retrouver des éléments de la maison Lebouc, une maison à porche disparue lors d’un incendie en 1907.


L’histoire

L’enquête a débuté lorsque Frédéric Bonnor, le conservateur des musées de Dinan, a présenté à Yvon Le Corre d’anciennes photographies d’éléments sculptés, tirées des archives du musée. 

L’historien dinannais (1), spécialiste des maisons à porche de la cité médiévale, a « aussitôt reconnu des éléments sculptés de la maison Lebouc, l’une des plu vielles maisons à porche d e la place des Cordeliers, disparue lors de l’incendie en 1907. C’est bien que certains éléments de la façade aient été sauvés des flammes ».

Et Yvon Le Corre de reprendre l’actualité de l’époque : « Le dimanche 3 février 1907, c’est l’hiver et il fait très froid. Au cours de la nuit, l’eau gèlera même dans les tuyaux des pompiers. M . et Mme Verdon, qui tiennent le magasin Aux Caves Bordelaises, place des Cordeliers, reçoivent leurs amis. Au milieu de l’après-midi, on aperçoit une abondante fumée sortant d’un magasin voisin. L’alarme est donnée. Les premiers secours s’organisent en attendant l’arrivée des pompiers. A 18h30, si le feu est enfin contenu, 5 des grandes maisons de la Place des Cordeliers disparaissent à jamais du quotidien des Dinannais ! »

La maison Lebouc était la première à droite en remontant vers le portail d’entrée des Cordeliers. « L’immeuble était remarquable. » Au niveau de l’encorbellement du premier étage, aux deux extrémités, on découvrait deux sculptures. Et des panneaux décoratifs sous les deux fenêtres. Un historien de l’époque l’évoquait en ces termes : « C’est un bijou, avec ses panneaux du plus beau style flamboyant, et surtout ses deux cariatides d’angle : l’une représentant un monstre rampant, l’autre un homme nu, un sauvage avec sa massue »


Un appel lancé pour retrouver les cariatides

Quelques jours plus tard, dans son édition du 28 août 1907, un journaliste de L’Union Malouine et Dinannaise pose déjà la question à propos des sculptures de façade : « Que sont devenus les cariatides et les panneaux qui l’ornaient ? ». Il y répond lui-même : « Ils sont passés, sans doute, dans quelques collections particulières ! »

Et si elles étaient encore, aujourd’hui, quelque part dans la ville, dans le pays de Dinan ou ailleurs ?

La Société des amis du musée et de la bibliothèque lance un appel pour les retrouver. « Quelquun a peut-être vu ces sculptures quelque part » souligne Yvon Le Corre.

 

Contact : Société des Amis du Musée et de la Bibliothèque, par mail samb.dinan@orange.fr  , ou site internet  http://sambdinan.blogspot.com/


(1) Yvon Le Corre, ancien directeur de l’école d’Yvignac-La-Tour, puis principal-adjoint du collège Roger-Vercel, à Dinan, a obtenu, en 2018, un master d’histoire de l’art, sur le thème des maisons à porches de Dinan.




jeudi 3 juin 2021

A la Bibliothèque Municipale, une exposition nous présente 11 compositeurs bretons

 Enfin !

La salle Mathurin-Monier va de nouveau nous accueillir !

Une belle exposition conçue par Aldo Ripoche est hébergée par Maï Goupil (responsable de l'espace musiques).

Par ailleurs, on nous annonce la reprise de "Passion Piano". Du bonheur en perspective !



Le Petit Bleu dans son édition du jeudi 3 juin 2021


Le public va retrouver les activités du Musée Yvonne Jean-Haffen

 Enfin ! 

La presse locale (ici Le Petit Bleu dans son édition du jeudi 3 juin, page 21) annonce l'exposition de l'été à la Grande Vigne.